C’est sous des conditions météorologiques intenses que notre séjour a débuté le 5 novembre. Pluies incessantes, nuages bas, et des rafales de vent atteignant les 100 km/h ont marqué ces premiers jours. Malgré les éléments déchaînés, nous avons bravé la météo pour explorer l’île d’Uloya, une perle sauvage au cœur des fjords norvégiens. Le pittoresque petit port d’Hamnes nous a accueillis avec ses séchoirs à morue typiques, son sauna et son jacuzzi, offrant des moments de réconfort bienvenus après nos excursions. Les forêts protégées d’Uloya, que nous avons traversées, nous ont gratifiés de points de vue imprenables sur les majestueuses Alpes de Lyngen.
Enfin, le 10 novembre, la météo s’est calmée, et ce fut le début de récompenses inoubliables. Dans le calme de la mer, des groupes imposants de baleines à bosse et des orques ont fait leur apparition, chassant le hareng dans un ballet majestueux.
La nuit tombée, alors que les nuages se dissipaient, nous avons eu la chance d’apercevoir une aurore boréale. Bien qu’un peu terne, ce spectacle tant attendu a émerveillé chacun d’entre nous, offrant un moment suspendu sous le ciel arctique.
Le 11 novembre, nous avons navigué dans la baie de Skjervoy, et dès les premières heures, l’activité battait son plein. Les bateaux de pêche s’affairaient, leurs filets chargés de hareng, attirant une véritable nuée d’oiseaux au-dessus de l’eau. Les orques et les baleines, eux aussi, profitaient de ce festin, créant un spectacle unique sous et sur l’eau. Pour nous, ce fut un moment rare, un privilège d’observer ce déferlement de vie sauvage.
À l’heure du retour, quelques orques nous ont accompagnés jusqu’à la sortie de la baie, comme pour prolonger ces instants magiques. Le soleil, encore présent en cette saison, ajoutait une touche dorée à ce tableau polaire. Nous avons atteint Tromsø sous le couvert de la nuit, où nous avons partagé un dernier moment chaleureux à bord d’Isbjorn, autour d’un bon repas et de conversations entre équipage et passagers.
Ce séjour fut intense, empreint de découvertes et de moments grandioses, mais il nous laisse tous sur une envie inassouvie d’en voir encore davantage. La beauté sauvage de l’Arctique est un appel auquel on ne se lasse jamais de répondre… et l’idée de revenir s’impose comme une évidence.